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De fait, le recours à la téléconsultation, pour lutter contre ce phénomène, est de plus en plus fréquent et rentre dans les nouveaux usages de consultation médicale. La téléconsultation irrigue-t-elle vraiment les déserts médicaux ? Et si oui, comment ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
Un désert médical est une zone où le nombre de médecins est insuffisant au regard des besoins. Bien que les déserts médicaux concernent toutes les professions de santé, ils sont plus largement répandus au niveau des médecins généralistes. Selon un rapport de la Drees publié en février 2020, près de 3,8 millions de Français vivaient dans une zone sous-dotée en médecins en 2018. Cela représente environ 5,7 % de la population, et cette tendance est en hausse constante depuis 2015 (+1,3 millions).
Cette désertification médicale est également éparse sur le territoire français. De fait, les territoires d’Outre-Mer (Guyane, Martinique et Guadeloupe) sont les plus touchés par cette sous-densité médicale. Les chiffres sont particulièrement préoccupants en Guyane, où près de la moitié de la population (44,2 %) vit dans une zone sous-dotée en médecins. En Métropole, ce sont les régions d’Ile-de-France et Centre-Val-de-Loire qui sont les plus concernées. Ainsi, 14,6 % de la population d’Ile-de-France réside en zone sous-dense. L’image traditionnelle des déserts médicaux à la campagne est donc loin d’être la seule réalité…
Fort de ce constat, on peut expliquer l’augmentation des déserts médicaux par plusieurs facteurs :
Vivre dans un désert médical a de lourdes conséquences pour les Français concernés. En effet, outre des délais particulièrement longs pour obtenir des rendez-vous médicaux, ils ont aussi des difficultés à trouver un médecin traitant. En 2019, près de 5,4 millions de Français n’avaient pas de médecin traitant(1). Ces manques complexifient la prise en charge et le suivi des patients et peut conduire certains d’entre eux à renoncer à se faire soigner.
Afin de lutter contre les déserts médicaux, faciliter l’accès aux soins médicaux et répondre aux besoins croissants de la population, le Gouvernement a pris différentes mesures parmi lesquelles le développement de la téléconsultation.
Consultation médicale réalisée à distance, la téléconsultation permet ainsi aux professionnels de santé de s’entretenir directement avec leurs patients grâce aux technologies de l’information et de la communication. Pour cela, chaque personne doit être équipée d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone doté d’une webcam ainsi que d’une connexion à Internet. Comme pour une consultation classique, le professionnel de santé réalise une évaluation globale et définit la marche à suivre à l’issue de la consultation (prescriptions d’un traitement ou d’un acte médical, orientation vers un spécialiste, etc.).
Ouverte à différents professionnels de santé tels que les médecins, sages-femmes, infirmiers, orthophonistes, ou encore masseur-kinésithérapeutes, la téléconsultation est un excellent outil pour contribuer à la réduction de la désertification médicale. Cette pratique présente, de fait, de multiples avantages :
Depuis le 15 septembre 2018, les actes de téléconsultation sont remboursés par l’Assurance Maladie, ce qui encourage de plus en plus de patients et de médecins à y recourir.
À noter toutefois que, si la téléconsultation est une des solutions face aux déserts médicaux, encore faut-il que ceux-ci ne se recoupent pas avec des déserts numériques…
D’ailleurs, outre la téléconsultation, l’État met en place d’autres dispositifs pour lutter contre les déserts médicaux, tels que les aides à l’installation ou la généralisation des communautés professionnelles territoriales de santé (CTPS), des dispositifs qui, eux, ne dépendent pas de la qualité de la connexion disponible…